Le sujet du renouvellement des clientèles est récurrent.
Les skieurs actuels vieillissent…et avec eux le nombre de journées skieurs s’érode inexorablement un peu plus, fragilisant en première ligne le modèle de recette de l’exploitant pour en fragiliser d’autres à la suite (oui le réchauffement climatique créé de l’aléa et représente un défi…mais les lits froids et le vieillissement des clientèles sont bien les 2 autres défis de taille à relever).
Les jeunes skieurs ont avant tout envie d’être amusés, de vivre un ski ludique et divertissant, là où la simple pratique de la glisse pouvait satisfaire leurs parents.
Cet engouement n’en n’est qu’à ses débuts…tout reste donc à inventer pour créer de véritables expériences et attirer de plus jeunes publics cibles vers la pratique du ski !
Les choses se sont jusqu’alors plutôt faites (sauf de rares exceptions) avec des moyens modestes et beaucoup d’huile de coude.
Le sujet de par son importance croissante mérite de structurer une démarche projet pour aboutir à des résultats beaucoup plus qualitatifs et professionnels dans l’avenir.
Il est en ce sens intéressant de regarder du côté de l’expérience des parcs d’attractions pour capter les points forts de leur démarche.
6 axes de travail peuvent inspirer :
Proposer un vrai divertissement
Divertir passe d’abord par proposer une histoire et un univers visuel capable d’immerger l’utilisateur dans votre monde. L’immersion doit ensuite être facile et sans effort…. L’histoire doit donc rester simple tout en étant forte par son originalité.
Générer de l’émotion
La seconde étape consiste à partir de l’histoire à générer des émotions. Le ski à l’immense avantage d’être une pratique que génère naturellement de l’émotion (quand on ski on est joyeux !) on peut donc rechercher à renforcer cette joie en y associant une dose de fierté (un peu de compétition), un soupçon de peur (un évènement imprévu) etc…
Créer des attractions innovantes
C’est une caractéristique importante des parcs.
Chercher non pas à faire ce que fait le voisin (la stratégie du « faire comme ») …mais chercher à développer ses propres attractions en essayant de les rendre toujours plus innovantes. Pour les domaines skiables cela se traduirait déjà par ne pas acheter des choses en catalogue comme on achète du matériel classique d’aménagement de pistes (balises, piquets, matelas, etc..) mai à créer des projets personnalisés.
Cultiver l’esthétisme
L’esthétisme est très important. L’art des grands parcs d’attraction réside dans cette culture du détail et de la mise en scène.
Les décors sont impeccables, les entrées d’attractions soignées. En milieu alpin un paramètre supplémentaire est à prendre en compte : veiller à ce que l’ensemble s’intègre visuellement dans l’environnement.
Offrir des moyens simples de partager son expérience dans le digital
Tout est dans le titre…..les solutions existent !
Ne pas hésiter à y avoir recours et si possible avec une visée « data client » :
Exemple : un dispositif de selfie bien scénarisé peu facilement générer entre 12000 et 15000 adresses mail qualifiées par saison !
Je rajouterai un dernier point…
Renforcer le positionnement et l’image de la marque station
Ces univers doivent être cohérents avec le positionnement et l’image de la marque station pour venir la renforcer et créer de la valeur supplémentaire.
Ce point peut paraître une gageure mais ce paramètre est encore rarement pris en compte. Même si l’investissement est souvent porté par l’exploitant du domaine skiable, il est intéressant de se demander si ce que l’on souhaite mettre en œuvre vient renforcer la stratégie et le positionnement de la marque station.
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